Présence depuis 2003
Cécile du Temple | ccile.dutemple@gmail.com |
Bernard L'HUILLIER | b.lhuillier@noos.fr |
Issoufou Amadou Tidjani Mahamadou | koleyze@yahoo.fr |
88 visiteurs bénévoles, pour 14 prisons visitées, regroupant 7 350 détenus viistés
Prisons où les 14 équipes-terrain PRSF interviennent :
L’insécurité qui règne au Niger est un frein important à notre action :
PRSF est présent dans 14 prisons, ce qui représente plus de la moitié des détenus du pays
Les équipes terrain restent très mobilisées et bien actives. Nos membres sont reconnus et jouissent de la confiance tant de l’administration pénitentiaire que des détenus et de leurs familles.
Pendant la crise sanitaire et la suspension des visites, nos bénévoles sont restés en contact régulier avec les surveillants et ont fourni des suppléments de produits d’hygiène chaque semaine.
Depuis 2016, le Niger vivait sous un régime démocratique pluraliste jusqu'au récent coup d'état militaire du 26/7/2023. Il est signataire des huit instruments juridiques fondamentaux de protection des Droits de l’Homme au niveau africain et sousrégional et fait montre de beaucoup d’engagement dans ce domaine. Le pays se situe néanmoins au coeur de cette zone d’instabilité qu’est devenu le Sahel, avec une forte exposition à la menace terroriste et aux activités de Boko Haram, au Sud et à l’Est. Il résiste au prix d’énormes efforts et sacrifices qui ne sont pas sans conséquences sur le développement. Les équipes PRSF restent mobilisées malgré tout.
A la date du 31 mai 2023, pour une population de plus de 22 millions d’habitants, le Niger compte 41 prisons renfermant 13005 détenus, dont 8410 prévenus. Au sein de cette population, nous comptons 608 mineurs et 406 femmes. Le Niger ne fait pas exception à la surpopulation carcérale, surtout dans les grandes villes, avec un taux d’occupation de près de 128%.
Près de 60% des hommes et 80 % des femmes sont prévenus c'est-à-dire en attente de jugement. La capacité des établissements est très souvent largement dépassée. La prison de Niamey qui date de la période coloniale détient plus de 1300 détenus pour une capacité théorique de 350.
Contrairement aux années antérieures, les femmes sont de plus en plus nombreuses en prison, la plupart sans aucune formation ni perspective d’avenir lorsqu’elles sortiront de détention. Elles constituent dès lors des candidates à la récidive. Leur donner une formation constitue un véritable enjeu pour leur permettre d’échapper à ce risque. De ce point de vue, l’expérience en cours d’ateliers de tricotage est porteuse d’avenir. Elle concerne une quarantaine de femmes détenues à la prison de Niamey et se présente comme une proposition durable de formation en milieu carcéral. Elle permet non seulement de palier le problème de l’oisiveté en prison, mais encore de donner aux femmes le moyen de gagner un peu d’argent durant le temps d’incarcération. D’où la mise en oeuvre de ce programme avec le soutien financier de Amour sans Frontière, PRSF Niger, PRSF France.