PRSF s’efforce d’aménager des jardins entretenus par les personnes incarcérées dans les cours des prisons qui disposent de suffisamment d’espace ou dans leurs abords immédiats. Cet aménagement consiste à délimiter le terrain, le clôturer (pour des raisons de sécurité), préparer le sol et à fournir une dotation en matériel, semences, engrais et autres produits nécessaires. Le jardin est exploité par des prisonniers accompagnés de surveillants. Un appui est apporté par nos équipes-terrain, un technicien agricole et des séminaires de formation.
Dès qu’un jardin est aménagé et lorsque cela est possible, un comité de gestion tripartite est mis en place. Il regroupe des représentants du personnel pénitentiaire, de l’équipe-terrain PRSF ainsi que des prisonniers et se réunit pour veiller à la répartition des fruits et légumes. La majorité de la production est consacrée à l’amélioration de l’alimentation des personnes incarcérées, le reste est vendu sur le marché pour assurer le renouvellement des intrants. Une petite part est généralement attribuée au personnel pénitentiaire.
La création d’un jardin maraîcher répond à plusieurs objectifs :
Dans la majorité des prisons, là ou il y avait la possibilité d’un terrain, PRSF a créé des jardins maraichers avec l’appui financier de différents partenaires (l’UE, certaines Ambassades, le Rotary…)
A ce jour, la plupart des prisons sont dotés d’un Comité de Gestion, officialisé par l’administration pénitentiaire du pays. Sous la présidence du régisseur, il est généralement composé d’un ou deux membres PRSF, d’un représentant des détenus, d’un ou deux gardes chargés de la surveillance et du travail exécuté au jardin par les détenus corvéables désignés. Il est chargé de la bonne gestion du jardin : choix des cultures, répartition des récoltes entre cuisine et ventes, renouvellement du matériel…
PRSF contacte des entreprises locales qui fournissent aux équipes-terrain semences, matériel, voir même organisent des formations pour les détenus.
L’implantation et l’entretien de jardins maraîchers par les équipes-terrain avec l’accord des régisseurs permet d’améliorer l’approvisionnement des cuisines tant en quantité qu’en qualité. Les détenus qui manient la pioche et l’arrosoir apprennent en outre l’activité de maraîchage. Une partie des récoltes est également vendue pour renouveler semences, fertilisants et outillage, afin d’assurer la pérennité des jardins. Nous sommes la seule association à proposer ces jardins. L’administration pénitentiaire apprécie d’autant plus cette action, que le budget consacré à l’alimentation demeure insuffisant.
Il reste à dupliquer la méthode et les réalisations dans les prisons non encore équipées.
Dans ces prisons, il faut commencer par financer :
Il faut prévoir :
Pour aider à la réinsertion des détenus, il serait important de remettre à ceux quittant la prison et ayant suivi une formation en maraîchage un équipement de base comprenant quelques outils et des semences. Un suivi technique serait en outre souhaitable. Ils pourront ainsi débuter un jardin maraîcher familial à leur retour au village